Une gestion énergétique performante repose avant tout sur une connaissance fine et en temps réel des usages. Sans données fiables et donc sans capteurs, il est impossible d’identifier les dérives, d’anticiper les pics de consommation ou de repérer les installations inefficaces. Grâce aux évolutions technologiques, il existe aujourd’hui de multiples outils pour collecter et analyser les données :
D’après l’ADEME, une GTB bien paramétrée permet jusqu’à 10 % d’économies sur la facture énergétique, sans intervention physique sur le bâti.
Les leviers d’optimisation les plus courants sont les suivants :
Ces actions, souvent peu coûteuses, permettent des économies immédiates (découvrez le cas du siège social de COLAS à Paris).
A noter que la technologie seule ne suffit pas. Il faut des experts pour interpréter les données, prendre des décisions et mobiliser les équipes. L’Energy Manager est le pilote de la performance énergétique. Ses missions clés :
Le Responsable d’exploitation, quant à lui, coordonne les opérations techniques : pilotage des prestataires, gestion de la maintenance, supervision des installations.
Ensemble, ces deux experts forment un duo opérationnel et stratégique, garantissant la performance durable du bâtiment.
- Réduction des coûts : L’un des premiers bénéfices est évidemment économique. La hausse des prix de l’énergie rend le retour sur investissement des actions d’optimisation encore plus rapide.
- Valorisation de l’actif immobilier : Aujourd’hui, les investisseurs et les preneurs exigent des preuves de performance. Un bâtiment bien exploité, conforme au Décret Tertiaire, avec un historique de consommations transparent, bénéficie d’une meilleure évaluation ESG (Environnement, Social, Gouvernance), et se revend ou se loue plus facilement.
- Amélioration de l’image de marque : Publier des résultats de performance énergétique sur la plateforme OPERAT, s’inscrire dans une trajectoire exemplaire Éco Énergie Tertiaire, valoriser des engagements concrets en RSE sont autant d’éléments différenciants qui renforcent la crédibilité de l’entreprise auprès de ses clients, talents et partenaires.
- Réponse aux enjeux réglementaires : Le Décret Tertiaire impose aux bâtiments de plus de 1 000 m² une réduction progressive de leur consommation énergétique : -40 % d’ici 2030, -50 % en 2040, et -60 % en 2050. Or, ces objectifs ne pourront être atteints sans un pilotage fin et continu de l’exploitation. Les données collectées via les outils de suivi sont transmises à la plateforme OPERAT, gérée par l’ADEME, qui permet de vérifier la conformité aux objectifs. En cas de non-respect des obligations, les entreprises s’exposent à une sanction ("name and shame") ainsi qu’à des amendes : 1500 euros par bâtiment pour les personnes physiques et 7500 euros pour les personnes morales, ces peines étant cumulables. Mais les entreprises s’exposent surtout à une perte de valeur de leurs actifs immobiliers.
Le vrai enjeu du suivi et de l’optimisation de l’exploitation n’est pas la performance ponctuelle, mais la performance dans la durée.
Cela suppose :
Les bâtiments les plus performants sont ceux capables de s’adapter en continu à leur environnement, grâce à une exploitation agile, réactive et bien pilotée.
Suivre, analyser, ajuster : ces trois actions constituent les piliers d’un immobilier plus sobre, plus rentable, et plus résiliant. En investissant dans le suivi et l’optimisation de l’exploitation, les entreprises ne répondent pas seulement à une obligation réglementaire : elles s’assurent une meilleure maîtrise de leurs charges, une valorisation accrue de leurs biens, et une image alignée avec les attentes sociétales.